Les campagnes de prélèvements de 2019
- Les arbres fruitiers à l’échelle du quartier
- Les sols superficiels des parcelles possédant un puits
- Les légumes, si présence d’un potager sur ces mêmes parcelles
- Les sols superficiels des parcelles limitrophes à l’ancien site industriel
- Les œufs issus de poulaillers situés dans l’environnement de l’ancien site industriel
Le Comité de Suivi, réuni le 20 mai 2019, a confié à HPC Envirotec la réalisation d’investigations complémentaires, après analyse des résultats de l’IEM (rapport du 17 mai 2019) et sur recommandation du Comité Scientifique, afin de rechercher :
- Des COHV dans les sols superficiels de parcelles ayant un puits (transfert possible via arrosage par l’eau de puits contaminés) ;
- Des COHV dans les légumes produits sur ces parcelles ;
- Des COHV dans les arbres fruitiers (transfert racinaire potentiel via la nappe) ;
- La présence d’ETM et de PCB dans les sols des parcelles situées en bordure du site, dans lesquelles certains ETM, des PCB et/ou du TCE avait été retrouvés sur des prélèvements antérieurs ;
- Des ETM, PCB et COHV dans les œufs de poules élevées à proximité du site.
Les arbres fruitiers à l'échelle du quartier
Objectif :
Prélever des fruits mûrs issus d’arbres fruitiers à racines profondes susceptibles de capter la nappe des eaux souterraines impactée par du TCE (périmètre de la zone bleue (100 µg/l de TCE)).
Nbre de parcelles | Fruits prélevés | Substances analysées | Conclusions |
10 | 11 prélèvements sur les fruits d’arbres suivants : Cerises, prunes, figues | 19 à 24 COHV selon les cas | Etat des milieux compatible avec les usages constatés (1) |
(1) Grille IEM du Ministère de l’Environnement réalisée sur la base des concentrations maximales mesurées
10 des 11 prélèvements effectués réalisés dans la zone des 100 µg/l sont également situés dans la zone de pollution maximale de la nappe en TCE (1000 µg/l).
Résultats :
Sur les 11 échantillons analysés, aucun ne présentait de teneurs mesurables en TCE. C’est également le cas pour tous les autres COHV recherchés, à une exception près. Un échantillon présentait une teneur, faible mais quantifiable, en dichlorométhane (0,016 mg/kg MS, pour une limite de quantification (LQ) à 0,01).
Les sols superficiels des parcelles possédant un puits
Objectif :
Prélèvements de sols superficiels au droit des parcelles disposant d’un puits au droit de la zone reconnue impactée par du TCE dans les eaux souterraines, afin d’identifier un éventuel transfert depuis les eaux souterraines vers les sols via l’arrosage (actuel ou passé) de ces-derniers.
Nbre de parcelles | Prélèvements | Substances analysées | Conclusions |
31 | 136 échantillons (5 / parcelle en moyenne) prélevés sur une épaisseur de 30 cm. | 19 COHV, dont le TCE | Maintien de l’arrêté municipal d’interdiction d’utilisation des eaux des puits privées
Etat des milieux compatible avec les usages constatés (1) |
(1) Grille IEM du Ministère de l’Environnement réalisée sur la base des concentrations maximales mesurées
Les prélèvements ont été opérés sur des parcelles ayant un puits situées dans la zone d’impact des eaux souterraines de 100 µg/l).
Résultats :
Sur 38 prélèvements effectués sur 13 parcelles, du TCE est quantifié dans les sols superficiels à des niveaux compris entre 0,05 (LQ) et 1,04 mg/kg de matière sèche. Sur 1 parcelle, il y a présence de chloroforme et de tétrachlorométhane (teneurs proches de la LQ).
Les légumes, si présence d’un potager sur ces mêmes parcelles
Objectifs :
Prélèvement de légumes sur les parcelles d’un puits au droit de la zone reconnue impactée par du TCE dans les eaux souterraines, afin d’identifier un éventuel transfert depuis les eaux souterraines (actuel ou passé) vers sols superficiels via l’arrosage de ces derniers puis vers les légumes.
Nbre de parcelles | Légumes prélevés | Substances analysées | Résultats |
6 | 7 prélèvements : Salade, oseille, navet, fraise, framboise | 24 COHV | Etat des milieux compatible avec les usages constatés (1) |
(1) Grille IEM du Ministère de l’Environnement réalisée sur la base des concentrations maximales mesurées
Les légumes matures disponibles étant peu nombreux lors de la réalisation des prélèvements, ces derniers ont été complétés par des prélèvements de fraise et framboise, ces plantes disposant de racines peu profondes et donc susceptibles d’être contaminées par les sols superficiels potentiellement impactés.
Les potagers hors sol ou cultivés sur une géomembrane et des remblais sains n’étant pas en contacts avec les sols superficiels accessibles des parcelles n’ont pas fait l’objet de prélèvements lors de la présente étude.
Résultats :
Il y a absence de transfert dans les plantes des parcelles, excepté concernant une teneur en dichlorométhane au sud-ouest du site (proche de la LQ), a priori sans lien avec les impacts connus au droit du site.
De plus, sur 7 parcelles ayant fait l’objet de prélèvements de légumes/fruits, il a été identifié du TCE dans les sols superficiels de 2 d’entre elles.
Les sols superficiels des parcelles limitrophes à l’ancien site industriel
Objectif :
Prélèvements complémentaires de sols superficiels visant le dimensionnement des impacts mis en évidence au droit des parcelles limitrophes à l’ancien site industriel et en bordure de celui-ci.
Nbre de parcelles | Prélèvements (1) | Substance analysée | Résultats |
1ère campagne = 8 | 22 prélèvements entre 0 et 3 mètres (en moyenne) | 11 COHV, 11 BTEX, 22 PCB, 22 ETM 22 HC C10-C40 | zone d’incertitude nécessitant une réflexion plus approfondie de la situation avant de s’engager dans un plan de gestion (2) |
2nde campagne = 8
| 18 prélèvements complémentaires entre 3 et 9 mètres (en moyenne) | 9 COHV, 9 BTEX, 18 PCB, 18 ETM 18 HC C10-C40 | zone d’incertitude nécessitant une réflexion plus approfondie de la situation avant de s’engager dans un plan de gestion (2) |
3ème campagne = 13
| 50 prélèvements complémentaires entre 6 et 42 mètres | 25 COHV, 50 PCB, 50 ETM | zone d’incertitude nécessitant une réflexion plus approfondie de la situation avant de s’engager dans un plan de gestion (2) |
(1) Hors « prélèvements témoins »
(2) Grille IEM du Ministère de l’Environnement réalisée sur la base des concentrations maximales mesurées
Résultats :
- Confirmation d’un impact en ETM, PCB et/ou COHV, avec une extension de ces derniers qui semble limitée (estimée entre 6 et 40 m de distance) ;
- Nouvelles parcelles susceptibles d’être concernées ;
- Pour les substances mesurées anormalement supérieures au bruit de fond considéré => mise à jour des calculs sanitaires effectués sur la base des grilles IEM et des concentrations maximales => problématique Plomb uniquement (zone d’incertitude nécessitant une réflexion plus approfondie de la situation avant de s’engager dans un plan de gestion).
Les œufs issus de poulaillers situés dans l’environnement de l’ancien site industriel
Objectif :
Prélèvement d’œufs de poule au droit des parcelles disposant de poulaillers et localisées dans le périmètre rapproché du site afin d’identifier un éventuel transfert depuis les sols superficiels reconnus impactés par certains ETM, des PCB et/ou du TCE vers les œufs.
Nbre de poulaillers | prélèvements | Substances analysées | Recommandations |
1ère campagne = 2 | 8 œufs / poulailler | 24 COHV, 18 PCB, 8 ETM | Arrêt de la consommation des oeufs |
2nde campagne = 4 | 8 œufs / poulailler | 6 PCB ndl 12 PCB dl | Arrêt de la consommation des oeufs |
Résultats :
- Teneurs importantes en PCB ndl (non-dioxin-like) et dl (dioxin-like) pour les prélèvements réalisés supérieures à la teneur maximale en vigueur pour les contaminants chimiques dans les denrées alimentaires (40 ng/g de graisses – valeur de qualité) ;
- Teneurs en certains ETM (cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel et/ou zinc), à des niveaux faibles.
- Teneurs en COHV inférieures aux seuils de quantification du laboratoire (<0,01 mg/kg), excepté une teneur en dichlorométhane (0,01 mg/kg).