Questions liées à la diffusion de la pollution de la nappe vers les puits

Les puits sont-ils concernés par la pollution des eaux souterraines et dans quel périmètre ?

Au total, 65 puits ont été investigués par HPC Envirotec en 2 campagnes : juin et décembre 2018. Outre le trichloréthylène une trentaine de substances ont été recherchées : des composés organiques halogénés volatils (famille à laquelle appartient le TCE), des hydrocarbures, des éléments-traces métalliques et les BETEX (famille dont le benzène est le représentant le plus toxique).

Tableau : Résultats des 2 campagnes (65 puits investigués). Résultats pour les composés organiques volatiles chlorés les plus représentatifs de la pollution du site.

 

Seuil de potabilité

Substance indétectable

Substance détectable mais < au seuil de potabilité

> seuil de potabilité

Trichloréthylène

10 µg/L

47 (72%)

13 (20%)

5 (8%)

Tétrachloroéthylène

10 µg/L

49 (75%)

12 (18%)

4 (6%)

Chlorure de vinyle

0,5 µg/L

60 (92%)

-

5 (8%)

Dichlorométhane

20 µg/L

64 (98%)

1 (1,5%)

-

1-2-cis-dichloroéthylène

50 µg/L

47 (68%)

15 (23%)

3 (5%)

Dans 34 des 65 puits investigués (soit 52%), on ne décèle pas de trace de Composés organo-halogénés volatiles (COHV). Des impacts en COHV sont retrouvés à des niveaux divers sur 48% des puits. Tous les puits impactés sont situés en aval hydraulique et au sud du site. Les impacts à des niveaux supérieurs aux seuils de potabilité ne concernent, pour l’un ou l’autre des COHV investigués, que 9 puits sur 65 (14%). 

On note, en aval hydraulique, une forte hétérogénéité des mesures, vraisemblablement liée à la profondeur des ouvrages (profondeur permettant ou non de capter la nappe du Jurassique). 

Concernant les Éléments Traces Métalliques, leur présence est généralisée dans les puits, y compris en amont du site, sans lien avéré avec les impacts mis en évidence au droit du site et potentiellement en lien avec un bruit de fond local.

Vers le haut

Que signifie le périmètre d’interdiction de l’usage des puits qui a été défini autour du site ?

Les résultats des prélèvements réalisés en 2017 sur les eaux souterraines au droit du site industriel laissaient craindre une contamination de l’eau des puits voisins, celle-ci étant puisée dans des nappes peu profondes. 

C’est pourquoi la mairie d’Angoulême a décidé, sur proposition du pôle Santé Environnement de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, de mettre en place, par mesure de précaution, une interdiction d’usage de l’eau des puits dans un périmètre élargi autour du site, sans attendre d’autres résultats : les habitants en ont été avertis le 19 mars 2018 par un courrier et un arrêté municipal. 

Vers le haut

Cette interdiction doit-elle être maintenue aujourd’hui sur la base des récents résultats d’analyse des puits ?

Certains des puits investigués présentent des teneurs notables en COHV ou en métaux, jusqu’à 10 fois supérieures au seuil de potabilité. 

L’interdiction d’usage de l’eau des puits dans la zone de l’arrêté est donc maintenue. La situation sera réexaminée sur la base des résultats complets de l’IEM.

Vers le haut

Que dois-je faire pour déclarer mon puits ?

La déclaration d’un puits privé est obligatoire (même en dehors de toute pollution) et se fait auprès de la mairie d’Angoulême, en téléphonant au numéro Allo mairie au 05 45 389 289 ou à l'aide du formulaire accessible en téléchargement sur la page internet de la ville https://www.angouleme.fr/eau-et-assainissement/recensement-des-puits-et-ou-forages-prives-sur-angouleme/

Pour rappel, tout réseau d’eau dans lequel circule l’eau d’un puits doit être strictement séparé du réseau public. Une vanne fermée ou un clapet ne constitue une protection suffisante.

Vers le haut