Recommandations de l’ARS en matière sanitaire pour les habitants du quartier de Saint-Cybard

Utilisation de l’eau du robinet

Il n’y a aucun captage public d’eau potable dans la nappe souterraine impactée. L’eau desservie dans le quartier de Saint-Cybard provient des sources de la Touvre et fait l’objet d’un contrôle sanitaire dont les résultats sont consultables en mairie. Si vous êtes raccordé au réseau public (et uniquement au réseau public), vous pouvez consommer l’eau du robinet sans risque. L’arrêté municipal ne concerne que l’eau des puits et forages privés.

Des études de "levée de doute" ont été menées en 2018, 2020 et 2021 pour contrôler la qualité de l’eau potable distribuée dans des établissements sensibles et des établissements recevant du public situés dans le quartier Saint-Cybard. 

Dans la continuité de ces actions, la même démarche a été menée dans des habitations situées à proximité du site.

Ces contrôles ont permis de confirmer l’absence de teneurs en composés organiques halogénés volatils (COHV), notamment en trichloroéthylène, substance la plus représentative de la pollution de l’ancien site industriel.

Les avis délivrés par l’ARS confirment donc que les analyses de l’eau distribuée dans le réseau d’adduction publique répondent, pour l’ensemble des paramètres recherchés, aux exigences réglementaires d’une eau destinée à la consommation humaine.

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Utilisation de l’eau des puits et forages

Par mesure de précaution, une restriction de l’usage de l’eau des puits et forages est mise en place sur un périmètre élargi autour du site industriel. Il est interdit d’utiliser cette eau pour la consommation humaine (boisson, brossage des dents, lavage de la vaisselle, cuisson et préparation des aliments…) ou animale, le lavage des légumes, l’arrosage ainsi que le remplissage des piscines. 

La déclaration des puits privés est obligatoire en mairie (à l’aide du formulaire accessible sur la page internet de la ville ou du n° Allo Mairie au 05 45 389 289).

Consommation des produits des potagers privés

Le transfert du TCE (trichloroéthylène) vers les plantes est un phénomène complexe dépendant de multiples paramètres. Il peut se faire par les feuilles (via un air contaminé) ou par les racines (via l’air des sols, l’arrosage par de l’eau contaminée ou l’utilisation par les plantes d’eaux souterraines d’une nappe peu profonde et contaminée). 

Des analyses ont été effectuées sur des fruits et légumes. La majorité des prélèvements a été réalisée dans la zone de pollution maximale de la nappe en TCE. Les résultats ne mettent pas en évidence de contamination des fruits et légumes, excepté une teneur, faible mais quantifiable, en dichlorométhane (voir chapitre « Questions liées au transfert de la pollution vers les fruits et légumes »)

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Aération des habitations et des sites de vie collective

Pour favoriser une bonne qualité de l’air intérieur, il est recommandé d’aérer au moins 10 minutes par jour son logement. Le bon geste à adopter, été comme hiver, est d’aérer 5 minutes au minimum 2 fois par jour en créant un courant d’air.

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Consommation des œufs

Des analyses d’œufs, prélevés chez certains riverains, ont montré la présence de PCB (PolyChloroBiphényles) dépassant les valeurs limites définies par l’Europe pour les denrées alimentaires. La municipalité a pris un arrêté d’interdiction de consommer ces œufs dans une zone à proximité de la friche industrielle, le 3 octobre 2019. À l’extérieur de cette zone la présence de PCB n’est pas certaine et dépend de l’histoire industrielle du quartier et des mouvements de terres passées. Lorsque l’analyse des œufs montre un dépassement de la valeur limite, l’ARS recommande de ne pas les consommer. 

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